Comme convenu, la Fondation Abdelkrim Dali, a organisé une conférence de presse à la veille d’un de ses événements phares, en l’occurrence, la célébration de la disparition du maitre de la musique andalouse algérienne, Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali. L’évènement, rehaussé par la présence d’invités de marque, à l’instar de l’icône de la musique andalouse, M. Nouri Koufi, et le directeur général de l’Opéra d’Alger, M. Noureddine Saoudi – également élève du Cheikh Abdelkrim Dali -, a attiré une forte présence médiatique. Il est à rappeler, que l’événement fait également référence au 10ème anniversaire de la création de la fondation, en 2008.
Wahiba Dali, présidente de la Fondation a intervenu à travers une allocution mettant en avant les contours de la célébration de la disparition de Cheikh Abdelkrim Dali, survenue un certain mardi 21 février 1978. A cette occasion, elle n’a pas manqué de gratifier les mérites du Ministre de la Culture, M. Azaddine Mihoubi, sous le patronage duquel l’événement est placé. Elle a également remercié ses invités ainsi que l’ensemble des sponsors.
Dans le cadre des efforts consentis pour préserver et promouvoir l’image de Abdelkrim Dali et de la musique classique algérienne, la Fondation a annoncé la publication du premier numéro de sa nouvelle revue « Makamat Al Andalus ». Le Magazine a vocation de rassembler la grande famille de la musique classique algérienne autour de thématiques inhérentes à la vie de la fondation et de divers sujets qui intéressent les passionnés, praticiens, amateurs et professionnels du domaine.
La petite fille de l’illustre interprète de la fabuleuse « Mezinou nhar lyoum », a exhorté les pouvoirs publics pour faire sortir de l’ombre un fond sonore d’environs 700 heures, réalisés durant le long parcours artistique d’El Hadj Abdelkrim Dali.
Dans le sillage de la même conférence, le DG de l’Opéra d’Alger est intervenu et a salué l’initiative conduite par Wahiba Dali et M. Nadjib Kateb en précisant que l’accueil de l’événement est, « au-delà de rentrer dans vocation de l’établissement, est un honneur et un devoir personnel », en sa qualité élève de plusieurs personnalités du monde de la musique classique algérienne, dont fait partie Cheikh Abdelkrim Dali.
M. Nouri Koufi, a, pour sa part, pris la parole pour témoigner des moments singuliers d’instruction et d’enseignement dont il bénéficia en côtoyant Cheikh Abdelkrim Dali. « Aujourd’hui, je me suis rendu compte de la pertinence et de la véracité des conseils et des consignes de Cheikh Abdelkrim Dali. Sans son apport artistique, je considère fermement que nous aurions perdu une partie considérable de notre patrimoine culturel », dira la figure de proue du hawzi et du arubi.
La soirée commémorative sera, en outre, animée par le Ballet Profil, sous la houlette de la talentueuse Mme Mammeri avec l’interprétation de rituels nuptiaux algérois et tlemcien. Par ailleurs, une exposition que l’Opéra abritera du 18 au 23 du mois en cours, regroupera les instruments du cheikh Abdelkrim Dali, de l’ensemble de ses œuvres, ainsi que des réalisations de la Fondation.